Medienspiegel 03. März 2018


+++BERN
Regierungsratsantwort auf Motion (Grüne/EDU) „UMA prioritär in Pflegefamilien unterbringen“
http://www.gr.be.ch/gr/de/index/geschaefte/geschaefte/suche/geschaeft.gid-d43b0a87ce9241b89d92d9dbe71ec534.html

+++WAADT
24heures.ch 03.03.2018

Une centaine d’Africains survit en communauté à Lausanne

Précarité – Dans un immeuble squatté à la Blécherette, un collectif de migrants vit l’exil européen entre solidarité, précarité et espoir. Reportage.

Par Chloé Banerjee-Din

Au beau milieu d’un quartier résidentiel de Lausanne, l’immeuble passe presque inaperçu. Les stores sont baissés et une vieille banderole pend au coin d’une fenêtre. Située à quelques encablures de la Blécherette, l’adresse paraît délaissée. C’est pourtant loin d’être le cas. Depuis plusieurs mois déjà, une petite communauté s’y est installée. Ils sont une centaine, tous venus d’Afrique de l’Ouest pour vivre leur rêve européen. À Lausanne, ils se sont trouvé à la fois un toit et un réseau de solidarité. «Dans le trois-pièces où je suis, nous pouvons être jusqu’à 13 à cohabiter. Cela dépend des moments.» Franck* pousse la porte d’un des appartements du deuxième étage. Dans le hall aux murs jaunis, un colocataire lui lance un salut, assis sur le coin de son lit. Son espace de vie, il le partage avec une petite épicerie bien ordonnée: des bouteilles de soda par dizaines et des conserves alignées sur les étagères. À tous les étages, des rythmes africains s’échappent de derrière les portes. C’est le début de l’après-midi. D’un appartement à l’autre, des groupes de jeunes hommes laissent couler le temps, rassemblés dans les chambres ou les salles de séjour. Ils sont originaires de Gambie, du Nigeria, ou encore du Mali. Tous sont membres du Collectif Jean Dutoit, qui rassemble les migrants locataires du squat ainsi qu’une poignée de personnes de la région, qui les soutiennent et militent en faveur de leur cause.

Lettre du Conseil fédéral

Le collectif a défrayé la chronique à diverses reprises depuis le printemps 2015, lorsque plusieurs dizaines de migrants ont formé un campement sauvage à Renens. Jean Dutoit a depuis pris racine en région lausannoise à la faveur de diverses occupations et adopte à présent un ton résolument militant. Jeudi soir, ses membres ont manifesté à Lausanne en réaction à la mort d’un des leurs lors d’une intervention de la police municipale (voir ci-contre). Mais ce n’est pas tout. En novembre dernier, le collectif a diffusé sur Facebook un rapport de plus de 200 pages revendiquant une amélioration de la situation des migrants africains en Suisse, à la fois menacés de renvoi, sans accès au travail, cibles de racisme et victimes de violences policières répétées. Le document a été envoyé à diverses autorités, dont la Municipalité de Lausanne, le Conseil d’État, et même le Conseil fédéral. Le collectif a reçu une réponse inattendue, celle de Simonetta Sommaruga, cheffe du Département fédéral de justice et police, en charge de la migration. Dans sa lettre, elle salue l’engagement du collectif en faveur des personnes migrantes et les efforts qu’il déploie pour améliorer leur sort. Une réaction d’autant plus notable que Simonetta Sommaruga avait tancé le Canton de Vaud au sujet d’un énième campement sauvage formé par le collectif à l’été 2016. Elle avait alors rappelé au Conseil d’État son devoir d’exécuter le renvoi des migrants en situation irrégulière. Au sein du collectif, on ne semble pas craindre une descente de police imminente. Sa situation n’en reste pas moins précaire: une plainte pénale a été déposée par le propriétaire de l’immeuble. Surtout, la plupart des résidents vivent avec la peur d’être contrôlés dans la rue et expulsés du pays. Cela n’empêche pas certains d’être en Suisse depuis des années. Trop longtemps pour envisager un retour en Afrique, et même en Italie ou en Espagne, où certains d’entre eux ont obtenu des papiers, mais pas l’eldorado qu’ils recherchent en Europe.

Une vie marginalisée

À Lausanne, le réseau de solidarité que ces hommes ont développé est une première pour beaucoup d’entre eux: «Ce collectif m’a donné un pilier, un encouragement. Cela m’a permis de trouver plus d’opportunités ici que nulle part ailleurs», assure Nanding*. Il n’en reste pas moins partagé entre espoir et frustration: «Même pour avoir du travail au noir, il faut trouver des gens qui vous fassent confiance, et c’est très difficile pour nous.» Le sentiment d’être victime de racisme ordinaire et institutionnel pèse sur la plupart des esprits. «La marginalisation des Noirs va trop loin!» s’emporte un autre jeune homme devant ses compagnons de chambre. Tous acquiescent. Le fait est que si le squat n’a causé aucun problème selon plusieurs voisins, la méfiance est de mise dans le quartier. Les Africains qui sont à la rue traînent la réputation de s’adonner au deal. Dans son rapport, le collectif avait admis que c’était le cas de certains de ses membres, faute d’autres solutions pour survivre. «La police pense que tous les Noirs sont des dealers, mais les groupes qui vendent de la drogue en ville n’habitent pas ici», assure pourtant celui que tout le monde dans la maison appelle «The Chairman». Figure presque paternelle dans une communauté faire d’hommes jeunes, il préside chaque semaine l’assemblée qui réunit l’ensemble des membres du collectif. «Il faut une forme d’organisation pour que la maison soit bien tenue et qu’il n’y ait pas de problèmes», explique-t-il. Prudent, il assure que le nombre de résidents ne dépasse pas 80 personnes dans la maison. Tous les recoins sont pourtant occupés, y compris les boxes de la cave, dont les palissades de bois sont tapissées de couvertures afin de créer un semblant d’intimité et de chaleur. Comment imagine-t-il sa vie et celle de ses compagnons dans dix ou vingt ans? «Si on nous donne le droit de travailler et de nous loger, la Suisse sera aussi gagnante, glisse le Chairman. Avec le temps et une prise de conscience de la population, nous espérons que les choses changeront pour nous.» *Prénoms d’emprunt.

La police accusée de violence

Jeudi, la police cantonale a annoncé la mort d’un Nigérian à Lausanne suite une opération de lutte contre le deal de rue qui a mal tourné. Elle indique que l’homme a fait un malaise après avoir résisté à son arrestation et que des boulettes de cocaïne ont été trouvées dans sa bouche. Jean Dutoit a rapidement annoncé qu’il s’agissait d’un des résidents de la maison. «Notre version est différente de celle de la police, indique toutefois l’un des membres du collectif. Nous avons un témoin qui a vu l’homme recevoir une blessure à la tête. C’est bien un cas de violence policière.»
En raison de l’enquête en cours, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la Sécurité à Lausanne, ne s’exprime pas sur cette affaire, qui implique des agents de la police municipale. «Je veux que toute la lumière soit faite sur ce drame, quelles qu’en soient les conséquences», indique-t-il néanmoins.
Ce n’est pas la première fois que le Collectif Jean Dutoit accuse la police de Lausanne de bavures. Son rapport diffusé en novembre décrivait plusieurs cas relatés par ses membres. «Des vérifications ont été faites et ces allégations sont trop imprécises pour justifier que l’on saisisse le Ministère public. Il y a trop d’incohérences», indique Pierre-Antoine Hildbrand à ce sujet.
(https://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/centaine-africains-survit-communaute-lausanne/story/21027646)

+++SCHWEIZ
(Die eigenwillige Interpretation des Bundesrats-Beschlusses durch die BaZ…)
Bundesrat folgt Sommarugas Vorschlag
Die Revision des Ausländergesetzes lockert die Schrauben beim Reiseverbot für Flüchtlinge.
https://bazonline.ch/schweiz/standard/bundesrat-folgt-sommarugas-vorschlag/story/21041820

+++MITTELMEER
Forty-seven people died crossing the Mediterranean in a wooden boat last month. This is their story.
Isabella Alexander has spent years researching and reporting on the effort by migrants to cross from Morocco to Spain, via land routes. Now, she has named 47 previously unidentified victims of a failed sea crossing in early February.
https://www.pri.org/stories/2018-03-01/forty-seven-people-died-crossing-mediterranean-wooden-boat-earlier-month-their

+++JENISCHE/SINTI/ROMA
Regierungsratsantwort auf Motion (BDP) „Auch die ausländischen Fahrenden sind dem geltenden Recht verpflichtet“
http://www.gr.be.ch/gr/de/index/geschaefte/geschaefte/suche/geschaeft.gid-691c5f39403c449abe442af9a5a871f4.htmlmit den „Lebensschützern“ – und die Grundlage für den nötigen Widerstand.

+++FREIRÄUME
«Unsere Offenheit muss nach der Bombendrohung bestehen bleiben»
Der Verein «Offene Heiliggeistkirche Bern» will an seiner Praxis nichts ändern. Auch die Polizei wird das Aufgebot an öffentlichen Plätzen nicht erhöhen.
https://www.derbund.ch/bern/region/unsere-offenheit-muss-nach-der-bombendrohung-bestehen-bleiben/story/29942463

Flut von Einsprachen gegen städtischen Jugendclub
Gegen den von der Stadt Bern geplanten Jugendclub Tankere an der Nägeligasse sind mindestens 20 Einsprachen eingegangen. Hauptgrund: der Lärm.
https://www.bernerzeitung.ch/region/bern/flut-von-einsprachen-gegen-staedtischen-jugendclub/story/29825872

Hausbesetzer dürfen nun doch bleiben
Nach einer Entschuldigung wird die Gruppe, welche die Liegenschaft an der Bahnstrasse 69 in Bern in Beschlag genommen hat, vorerst toleriert.
https://www.bernerzeitung.ch/region/bern/hausbesetzer-duerfen-nun-doch-bleiben/story/23312959
-> https://www.derbund.ch/news/standard/steigi-69-darf-bleiben/story/12133405

+++DEMO/AKTION/REPRESSION
Razzien beim Revolutionären Aufbau Schweiz
Gestern Donnerstag, 1.3.2018, wurden im Auftrag der Staatsanwaltschaft Basel Stadt zwei Räume des Revolutionären Aufbau Schweiz in Basel und Zürich polizeilich durchsucht. In Basel ist dies die zweite Hausdurchsuchung innert kürzester Zeit, nachdem die Polizei bereits vor der Demonstration in Solidarität mit Afrin / Rojava in Basel am 2. Februar in das Lokal eindrang.
https://de.indymedia.org/node/18510
-> https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2027961864194251&id=1384065095250601

+++BIG BROTHER
Datenschützer verklagt den Kanton
Das neue digitale System zur Dokumentenverwaltung ist dem Datenschützer zu unsicher. Er hat derart grosse Bedenken, dass er bei Gericht Beschwerden deponiert hat.
https://www.derbund.ch/bern/kanton/datenschuetzer-verklagt-den-kanton/story/28350886

Jahrelange Reorganisation freut Pädophile und Wirtschaftstäter: Die Cyber-Ermittler waren lahmgelegt
Seit Jahren befindet sich die Bundeskriminalpolizei im Umbau – auf Kosten wichtiger Dienststellen.
https://www.blick.ch/news/jahrelange-reorganisation-freut-paedophile-und-wirtschaftstaeter-die-cyber-ermittler-waren-lahmgelegt-id8064604.html

+++KNAST
Bis 700 Franken pro Tag sind zu viel: SVP-Grossrätin will Jugendheim in der Festung schliessen
Rund 200’000 Franken kostet es jährlich, einen jugendlichen Straftäter im Jugendheim Aarburg unterzubringen. Viel zu teuer findet das SVP-Grossrätin Martina Bircher. Sie würde die jungen Insassen am liebsten umplatzieren und die Räumlichkeiten in der Festung Aarburg für andere Zwecke nutzen.
https://www.aargauerzeitung.ch/aargau/kanton-aargau/bis-700-franken-pro-tag-sind-zu-viel-svp-grossraetin-will-jugendheim-in-der-festung-schliessen-132275413
-> Regierungsratsantwort auf Interpellation Bircher: https://www.ag.ch/grossrat/grweb/de/195/Detail%20Gesch%C3%A4ft?ProzId=3572305

Regierungsratsantwort auf Motion (SVP) „Keine Sexzimmer in bernischen Justizvollzugsanstalten!“
http://www.gr.be.ch/gr/de/index/geschaefte/geschaefte/suche/geschaeft.gid-f27e82705e4940e5973ca81bc426d24b.html

Regierungsratsantwort auf Interpellation (Grüne/BDP/SVP) „Die Praxis in den Berner Strafvollzugsanstalten muss deutlich verbessert werden“
http://www.gr.be.ch/gr/de/index/geschaefte/geschaefte/suche/geschaeft.gid-023014a548e44cb0a6d73b1916b2f24c.html

+++POLICE VD
Polizei tötete in Lausanne Mike vom Kollektiv Jean Dutoit
„Unser Freund Mike ist diese Nacht von der Lausanner Polizei getötet worden. Das Haus trauert. Wir brauchen Unterstützung“ Dies steht auf der Facebookseite des Kollektivs Jean-Dutoit. Am Donnerstagabend hat sich auf dem Place de la Riponne eine Spontandemo gebildet.
https://barrikade.info/Am-Mittwoch-hat-die-Polizei-in-Lausanne-Mike-vom-Kollektiv-Jean-Dutoit-getotet-863

+++ANTIFA
Er sitzt seit 14 Monaten in U-Haft! Basler Nazi-Rentner plante Terror-Netzwerk
Hans B. (76) aus Birsfelden BL war Chef der rechtsextremen «Europäischen Aktion». Laut vertraulichen Justiz-Akten organisierte er Militärcamps in Ungarn und erwog Anschläge auf Politiker.
https://www.blick.ch/news/schweiz/basel/er-sitzt-seit-14-monaten-in-u-haft-basler-nazi-rentner-plante-terror-netzwerk-id8063921.html
-> https://www.nau.ch/ausland/rentner-plante-anschlage-auf-osterreichische-politiker-65304980
-> https://www.tagesanzeiger.ch/panorama/vermischtes/basler-rentner-plante-rechtes-terrornetzwerk/story/22619622

Terror, Lüge und Wahrheit
Die öffentliche Tagung zum Thema «Terror, Lüge und Wahrheit» im SCALA in Basel war restlos ausverkauft. Mit dabei prominente Redner – und Telebasel.
https://telebasel.ch/2018/03/03/terror-luege-und-wahrheit/
-> https://www.bzbasel.ch/schweiz/verschwoerungsmystiker-wie-der-basler-daniele-ganser-kapern-rudolf-steiner-bewegung-132179380

tagesanzeiger.ch 0303.2018

Reichsbürger bekämpft den Staat – will aber von ihm Unterstützung

Das Geld soll für die Verbreitung von rechtsextremer Propaganda verwendet werden.

Kurt Pelda

Es gebe einen grossen Plan zur Auslöschung Europas und zur Vernichtung Deutschlands, behauptet der Moderator der Internet-Fernsehsendung. Detlev Hegeler sitzt in einem schwarzen Ledersessel vor braunem Hintergrund und blickt abwechslungsweise in einen unsichtbaren Bildschirm und dann wieder in die Kamera. Hinter ihm eingeblendet werden Prophezeiungen, angeblich schon fast hundert Jahre alt, laut denen eine «jüdisch-aristokratische Rasse» dereinst Europa beherrschen werde.

Der Deutsche Hegeler sieht solche apokalyptischen Vorstellungen durch die jüngere Geschichte bestätigt. Der Zustrom von Flüchtlingen und Migranten aus Afrika und dem Nahen Osten führe in Europa zu einer furchtbaren Gesellschaftsveränderung, «die in der Vernichtung der hiesigen Ureinwohner enden soll». Das sei «die seit langem geplante Ausdünnung und Vermischung der Rassen, hin zu einer braunen Mischrasse mit niedrigem Intelligenzquotienten». Hinter diesen schrecklichen Plänen stehe die sogenannte Weltelite, die mit den Besatzungsmächten zusammenarbeite – vor allem mit den USA. Die Hintermänner seien alles Juden, unter ihnen der Financier George Soros, der ehemalige US-Aussenminister Henry Kissinger oder die Bankiersfamilie Rothschild.

Diese Nazipropaganda verbreitet der Reichsbürger Hegeler ungestört aus seiner Wohnung in Kleinbasel. Die Hetzvideos auf ­seinem Youtube-Kanal wurden bisher mehr als drei Millionen Mal angeklickt. Bereits 2009 hat Hegeler eine Website für TV- und Radiosendungen registriert. 98,5 Prozent der Klicks auf seiner Facebook-Seite kommen aus Deutschland. Das legt die Vermutung nahe, dass Hegeler die liberale Gesetzgebung der Schweiz missbraucht, um sein braunes Gift von Basel aus über die nahegelegene deutsche Grenze zu verspritzen. In Deutschland würde ihm möglicherweise der Verfassungsschutz das Leben schwer machen, doch gibt es in der Schweiz keine vergleichbare Behörde.

Die Schweiz sei kein Staat, sondern eine Firma

Hegeler, der nach eigenen Angaben seit 1994 in der Schweiz lebt und sich heute Journalist nennt, ist ein sogenannter Reichsbürger. Für ihn ist die Schweiz kein Staat, sondern eine Firma, die Menschen tyrannisiert und terrorisiert. Dass ihm dieser böse Staat, den er gar nicht anerkennt, offenbar jahrelang mit Sozialhilfe unter die Arme gegriffen hat, scheint Hegeler nicht weiter zu stören.

Die Basler Sozialhilfe wiederum hat wohl nicht bemerkt, dass der Staatsleugner in seinen Sendungen und diversen sozialen Medien massiv dafür wirbt, ihm mit Spenden seine «journalistische Arbeit» zu ermöglichen. Spenden betrachtet das Sozialamt als Geschenke, also Einkommen, das den Behörden gemeldet werden muss. Ausserdem verkauft Hegeler über einen Onlineshop CDs, DVDs und T-Shirts mit dem Aufdruck «Ich bin Mensch und keine Person!». Auch Utensilien für das Überleben in der freien Natur bringt der rührige «Journalist» auf diese Weise unter die Leute – wohl für den Fall, dass die Juden oder die dunkelhäutigen Migranten mit dem «niedrigen Intelligenzquotienten» doch noch die Macht in Europa übernehmen.

AHV-Vorbezug bringt Hegeler monatlich 870 Franken

Spenden kann man überweisen, unter anderem auf das Postfinance-Konto des «Vereins zur Förderung internationaler freier Medien» in Basel, wobei dieses Vehikel im Handelsregister nicht eingetragen ist. Ein Vereinskonto bei Postfinance zu eröffnen, ist ein Kinderspiel. Dazu braucht es nur die Vereinsstatuten und ein Protokoll, das darüber Auskunft gibt, wer den Verein nach aussen vertreten darf. Nach erfolgter Identifikation kann diese Person dann den Basisvertrag unterschreiben und das Konto eröffnen.

Im Dezember wurde Hegeler 63 Jahre alt. Damit konnte er eine Frührente beziehen – schon zwei Jahre vor Erreichen des AHV-Alters. Dieser sogenannte AHV-Vorbezug spielt dem Reichsbürger nun pro Monat rund 870 Franken in die Kasse. Weil er damit aber nicht leben kann, hat Hegeler rechtzeitig AHV-Ergänzungsleistungen beantragt und auch bewilligt erhalten.

Spenden seien für «Aufklärungsarbeit» bestimmt

Laut seiner eigenen Aussage kam das Geld im Januar noch, doch wegen eines anonymen Hinweises wurden die Behörden auf Hegelers Spendensammlung aufmerksam. Sie forderten Einblick in seine finanziellen Aktivitäten, die ihnen der Reichsbürger aber verwehrte. Begründung: Alle Spenden und Verkaufserlöse seien ausschliesslich für seine Aufklärungsarbeit und nicht für ihn persönlich bestimmt.

Das Basler Departement für Wirtschaft, Soziales und Umwelt verfügte daraufhin Ende Januar, dass die Unterstützungsleistungen für den Reichsbürger ab sofort eingestellt würden. Dagegen protestiert der Staatsleugner aufs Schärfste. Ihm stehe ein gesetzlich garantierter Lebensbedarf zu. Das Sozialamt wolle ihn nun aushungern wie im Mittelalter. Hegeler findet dadurch seine Überzeugung bestätigt, wonach der Staat – Pardon: die Firma — ihn terrorisiere, weil er die Öffentlichkeit über die dunklen Machenschaften des «Systems» aufkläre. Und dieses System führe jetzt auch in der Schweiz den Kampf gegen unabhängige und aufklärende Medien wie Hegelers Sendungen.

Den Beweis, dass er im Internet Spenden für sich selbst sammelt, liefert der Verschwörungstheoretiker dann gleich selbst: Er brauche Geld für seinen Anwalt, mit dem er den Rechtsstreit um die Ergänzungsleistungen notfalls bis vor Bundesgericht tragen werde. Und auch für die Miete sei er auf Spenden angewiesen. Ansonsten drohe die Kündigung der Wohnung, was das Aus für seine journalistische Arbeit bedeute.

Dann schreibt er weiter: «Ein grosser Aufschrei, ein Zusammenfinden aller, die diese Tyrannei nicht mehr wollen, ist nötig! (…) Wenn wir nichts und das nicht baldig unternehmen, geht alles seinen schrecklichen Lauf, es wird Blut und Leichensaft die Bordsteine herunterfliessen, es wird ein Schrecken ohne Ende geben. Hier nun bitte ich um eure Hilfe und Unterstützung!»

(SonntagsZeitung)

(https://www.tagesanzeiger.ch/sonntagszeitung/reichsbuerger-bekaempft-den-staat-will-aber-von-ihm-unterstuetzung/story/23024317)

+++SPORTREPRESSION
nzzas.nzz.ch 02.03.2018

Gegen gewalttätige Fussball-Fans

Wie lässt sich die Fan-Gewalt im Fussball eindämmen? Man kann zum Beispiel die Tribünen in den Stadien fotografieren. Aber beginnen wir besser am Anfang.

von Stephan Ramming

Wenn man als Fussballreporter arbeitet, betritt man beim Gang auf die Medientribünen in den Stadien einen speziellen Mikrokosmos. Diese sind auch eine Art Stammtisch oder Herrenklub, es wird geschwatzt und getratscht wie am Bartresen. Jeder hat seinen Platz und seine Rolle, man kennt sich, und wenn einmal ein unbekanntes Gesicht auftaucht, klärt sich jeweils rasch, ob der Unbekannte ein Spielervermittler ist, ein Scout aus dem Ausland oder der Beobachter eines künftigen Gegners, der taktische Geheimnisse lüften will.

Beim Cup-Derby im Zürcher Letzigrund am vergangenen Mittwoch aber dauerte es etwas länger, bis man wenigstens eine Ahnung davon bekam, was das zunächst befremdliche Treiben von zwei Unbekannten auf sich haben könnte.

Die zwei Herren nämlich hatten den Blick statt aufs Spielfeld ausschliesslich auf die Zuschauerrränge gerichtet. Ab und zu hielten sie das Smartphone in die Luft und machten einen Schnappschuss. Dann beugten sie sich über das Mobiltelefon und mit der Zeit wurde klarer, was die beiden jeweils diskutierten – die Zahl der fotografisch dokumentierten «pyrotechnischen Vorfälle», wie das Abbrennen von Fackeln und Leuchtkerzen auch genannt wird. Das Zündeln im Stadion ist zwar verboten, aber es gehört seit Jahren zur hiesigen Folklore. Die Klubs zahlen rituell ihre Bussen, abgerechnet wird jeweils pro gezündete Fackel. Im Kilopreis, sozusagen.

Wie viele Vorfälle die beiden Herren am Ende gezählt hatten, ging in der Kälte und in der Schluss-Hektik des späten Siegtreffers irgendwie unter, das Feuerwerk hielt sich aber im üblichen Rahmen. Ebenfalls ging unter, nachzufragen, für wen die beiden Unbekannten ihre Statistik erhoben. Für den Verband? Für den Klub? Für die Polizei?

Nach den Angriffen von FCZ-Fans gegen zwei Zivil-Fahnder am letzten Samstagabend rief der Zürcher Polizeivorsteher Richard Wolff eine Spezialeinheit gegen die Fan-Gewalt ins Leben. Diese Spezialeinheit trägt den schönen Namen «Orbit». Schön, weil «Orbit» in der Mathematik ungefähr viele Punkte bedeutet, die dann eine Umlaufbahn bilden. Wie auch immer. Vielleicht hatte Wolff ein paar Tage vor der Wahl seine Beamten ein erstes Mal in die Umlaufbahn geschickt, um nach Fan-Gewalt zu fahnden. Irgendwo muss man ja anfangen, das Stadion ist dafür kein schlechter Ort, und auf die Idee mit den Smartphone-Kameras kann man auch kommen. Nicht nur auf der Medientribüne, auch im Familiensektor sollen Herren gesessen haben, die eifrig die Fankurven fotografiert und Leuchtpunkte gezählt haben.

Ob das ein neuer Anfang ist? Wahrscheinlich ist das Problem der Fan-Gewalt etwas komplizierter. Das wird jedenfalls deutlich, wenn Sie in der nächsten «NZZ am Sonntag» das Interview mit Alain Brechbühl lesen. Sport-Redaktorin Christine Steffen hat mit dem Forscher vom Institut für Sportwissenschaft der Uni Bern gesprochen. Brechbühl ist ausgewiesener Experte, er kennt die Szene nicht nur vom Studium von Statistiken, sondern aus eigener Feldforschung. Seine Erkenntnis: Einfache Lösungen sind nicht zu haben. Auch wenn sie ständig gefordert werden.

(https://nzzas.nzz.ch/sport/gegen-gewalttaetige-fussball-fans-ld.1362187)

NZZ am Sonntag 04.03.2018

Forscher über Gewalt in Fussballstadien: «Fronten abbauen und den Dialog suchen – das wirkt»

Ganz gewaltfreie Fussballspiele seien eine Illusion, sagt der Schweizer Sportwissenschafter Alain Brechbühl. Die Polizei aufzurüsten, hält er für falsch. Er setzt auf Dialog.

Von Christine Steffen

NZZ am Sonntag: Warum gehen Fussballfans regelmässig aufeinander los?

Alain Brechbühl: Es gibt verschiedene Arten von Konflikten. Zum einen die klassischen Treffen, an denen Hooligans abmachen, um zu prügeln. Eine mögliche Erklärung dafür ist das «sensation seeking». Der Reiz ist, immer wieder neue, extreme Erfahrungen zu machen. Einen Ausgleich zu finden zu einem ereignisarmen Alltag, den Kick zu erleben. Bei Zusammenstössen, die situativ entstehen, ist wichtig, wie sich die Parteien verhalten. Die Forschung zeigt, dass auch die Polizei eine entscheidende Rolle hat, ob es zu Gewalt kommt. Das heisst nicht, dass wir der Polizei den schwarzen Peter zuschieben. Durch ihr Auftreten und ihre Strategie kann sie aber mitbeeinflussen, ob es ein friedliches Fussballspiel gibt.

Sie betonen in Ihrer Arbeit die Wichtigkeit des Dialogs zwischen Fans und Polizei. Wie muss man sich den Dialog konkret vorstellen?

Was ich vorausschicken muss: Die Fronten in der Schweiz sind verhärtet. Das hat damit zu tun, dass in den letzten Jahren der repressive Apparat stark heraufgefahren worden ist, Stichwort Hooligankonkordat. Verschiedene Ereignisse zwischen Fans und Polizisten haben ebenfalls dazu beigetragen. Von Fanseite wird der Dialog mit der Polizei zum Teil abgelehnt.

Wie soll er denn trotzdem stattfinden?

Im Ausland zeigen sich vielversprechende Resultate mit Dialogteams der Polizei. Sie verzichten fast ganz auf repressive Funktionen, sind nicht bewaffnet und klar gekennzeichnet. Sie versuchen, sich möglichst nahe bei den Fans zu bewegen. Langfristig soll es dazu führen, dass gemässigte Fans auf Gruppen aufmerksam machen, die auf gewalttätige Auseinandersetzungen aus sind. Natürlich braucht es hier einen Vertrauensaufbau. Und es ist klar, dass es Fans gibt, die nicht bereit sind, auf diesen Dialog einzugehen, die andere Ziele haben.

Was macht man mit ihnen?

Es gibt verschiedene Massnahmen, angefangen beim Stadionverbot über das Rayonverbot bis zur Meldeauflage.

In Zürich finden die Auseinandersetzungen zwischen den Fans irgendwann, irgendwo statt. Ist das ein neues Phänomen?

Für mich ist das Phänomen eher neu. Aber die Gewalt hat sich grundsätzlich verlagert: weg von den Stadien. Die Swiss Football League hat viel investiert, um sie gewaltfrei zu halten. Gewalt tritt aktuell mehrheitlich auf den Anreisewegen auf.

Die Verhältnisse in Zürich sind besorgniserregend. Ein Fan kann in der Stadt angegriffen werden, nur weil er einen Klubschal trägt.

Wenn es so weit kommt, sind das bedenkliche Zustände. Ich habe gehört, es seien neue Gesichter, die teils bandenmässig unterwegs sind. Wenn es in Richtung organisierte Kriminalität geht, wie etwa in Italien, wäre das eine neue Dimension.

Die Klubs wollen nicht verantwortlich sein für Randale in der Stadt, die Polizei nimmt sie in die Pflicht. Wer ist verantwortlich?

Wichtig ist, von Schuldzuweisungen wegzukommen. Weder die Klubs, noch die Liga, noch die Polizei will Gewalt. Es ist auch nicht so, dass sich die Klubs diese Fans aussuchen. Auch die Medien haben einen Anteil. Wenn ich am Wochenende Action haben und gewalttätig sein will, bietet mir Fussball die ideale Plattform, es wird regelmässig darüber berichtet. Es ist mittlerweile ein Selbstläufer.

Sie sagen, die Klubs können sich ihre Fans nicht aussuchen. Aber warum distanzieren sie sich nicht deutlich? Warum sagt nicht der Captain des Teams: Euch wollen wir nicht?

Das gab es durchaus, in Basel zum Beispiel. Aber es ist ja auch grundsätzlich nicht so, dass die Fankurven gewalttätige Fans nur gut finden. Keine Kurve kann diktieren, wie sich jede Fangruppierung zu verhalten hat.

Aber die gemässigten Kräfte könnten die Übeltäter melden. Warum tun sie es nicht?

Das ist eine Schlüsselfrage. Es gibt teilweise die Haltung in den Kurven, dass sie die verschiedenen Arten dulden, die Fankultur auszuleben. Dazu kommt wieder die Verhärtung der Fronten. Die Fans fühlen sich durch den Repressionsapparat in die Ecke gedrängt und weigern sich, Namen weiterzugeben.

Unternehmen die Klubs genug gegen ihre gewalttätigen Fans?

Gerade was Videotechnik angeht, ist man mittlerweile sehr weit, dort läuft viel im Hintergrund. Man versucht, die Gewalttäter zu identifizieren. Die meisten Klubs haben Fanverantwortliche und die Fanarbeit. Sie versuchen, eine positive Fankultur attraktiv zu machen. Es ist jedoch für die Klubs unmöglich, die vollständige Kontrolle über ihre Fans zu haben.

Sind bei den Ausschreitungen Drogen im Spiel?

Alkohol wird konsumiert, ist aber bei den Leuten, die sich schlagen wollen, weniger ein Thema. Dort sind es die härteren Drogen, zum Beispiel Kokain.

Muss man mit einem bestimmten Mass an Gewalt leben? Oder anders gesagt: Was ist der beste Zustand, der erreichbar ist?

Wir müssen nicht diskutieren: Jede gewalttätige Handlung im und ausserhalb des Stadions ist eine zu viel. Aber wir müssen uns von der Illusion verabschieden, dass in einem derart emotionsgeladenen Umfeld wie im Sport immer nur friedliche Stimmung herrscht. Wenn es um viel geht, ist Frustration und Wut dabei. Da kommt es zu Reibereien. Wenn Leute an Leib und Leben bedroht sind – davon muss man fortkommen, gerade wenn Waffen im Spiel sind.

In Zürich finden die Konflikte zum Teil mit Waffen statt. Oft zeigen nicht einmal die Opfer von Attacken die Angreifer an.

Das gehört auch zum Kodex. Wobei zum klassischen Hooliganverständnis gehören würde, dass man keine Waffen benutzt.

Ein Hinweis darauf, dass es sich um andere Gruppen handelt?

Es ist schwierig, in die Kultur der Splittergruppen zu schauen. Die Identifikation der Täter ist eine riesige Herausforderung. Im juristischen Bereich kommt man mit der Verfassung in Konflikt. Wie weit darf man gehen bei der Stadionkontrolle, beim Abhören von Leuten? Die Identifikation ist die grosse Problematik, und sie ist essenziell.

Warum ist es so schwierig, die Leute zu identifizieren?

Heute hat man zwar viel mehr Kameras als früher – nicht nur im Stadion, sondern auch ausserhalb sind Kamerateams unterwegs. Doch die Stadt ist weitläufig. Wo setzt man diese Kamerateams ein? Am Ende ist man so weit wie in London, wo es im öffentlichen Raum sehr viele Kameras gibt. Das hat eine hohe gesellschaftliche Brisanz: Wie weit will man die Leute überwachen?

Sie sprechen häufig von Dialog mit den Fans. Ist das nicht einfach ein Kuschelkurs?

Es geht nicht darum, einfach zu allen Fans netter zu sein. Aber es geht darum, möglichst auf das Individuum bezogen zu agieren. Fortzukommen vom Ansatz, den Fan per se zu kriminalisieren. Man soll konsequent gegen die Einzeltäter vorgehen.

Das klingt nach Theorie.

Ich beziehe mich auf Erkenntnisse aus Forschung und Praxis. Es wäre ja einfach, wir könnten bei jedem Spiel 600 Polizisten hinstellen, und es wäre friedlich. Die Praxis zeigt, dass es genau nicht so ist. Für mich ist nicht entscheidend, ob kuschlig oder nicht; für mich ist entscheidend, was funktioniert. Wenn wir 600 Polizisten hinstellen und gewaltige Einsatzkosten haben, wird man sich bald an uns wenden mit der Frage, wie man den Apparat hinunterfahren kann. Die Kapo Bern setzt zum Beispiel auf Dialog, sie konnte ihre Einsatzkosten massiv reduzieren. In der Schweiz wie auch international tendiert man in diese Richtung: Fronten abbauen, den Dialog suchen. Das wirkt.

Alain Brechbühl

Der Sportwissenschafter ist Projektverantwortlicher der Forschungsstelle Gewalt bei Sportveranstaltungen. Sie gehört zum Institut für Sportwissenschaften der Uni Bern. Brechbühl arbeitet eng mit der Fussball- und der Eishockeyliga, mit Sicherheits- und Polizeikräften und der Fanarbeit zusammen. Er hat verschiedene Untersuchungen durchgeführt, die sich mit der Verminderung von Fangewalt befassen.

(https://nzzas.nzz.ch/sport/alain-brechbuehl-ueber-gewalt-in-fussballstadien-fronten-abbauen-und-den-dialog-suchen-das-wirkt-ld.1362578)